La seconde journée de ce rassemblement a été engagée sur les chapeaux de roue non plus dans la salle de conférence mais dans les couloirs du Centre Spirituel Saint Eugène de Mazenod. En effet les derniers participants au symposium arrivent et veulent être imprégnés des échanges de la veille, ce qui donne lieu à des groupuscules qui se forment pour échanger sur les premières conférences et exprimer les attentes des interventions à venir.
Dès 09 heures le deuxième panel a été introduit sur la modération du P. Paulin BEWA avec les intervenants:
– Dr IDRISSA Christophe, L’APPORT DES RELIGIONS DANS LE DEVELOPPEMENT INTEGRAL DE L’HOMME
Thème abordé en trois parties où il a successivement évoqué le couple surprenant que forme la religion et le développement pour ensuite mettre l’accent sur le développement intégral et conclure avec le tournant religieux dans le développement aujourd’hui en synergie avec les organismes internationaux.
– Dr Thomas BANG, omi, CONTRIBUTION DU DIALOGUE INTERRRELIGIEUX FACE A LA MONTEE DU TRIBALISME AU CAMEROUN
Il a introduit son propos par cette réflexion La paix dans la société nécessite une paix entre les religions et la paix entre les religions passe par le dialogue. Comment aboutir ? Ceci a donné lieu à une présentation en deux parties axée sur Les objectifs du dialogue interreligieux et Les suggestions concrètes. Il a conclu en soulignant que ce n’est que l’introduction du sujet. Beaucoup reste encore à faire. C’est à chacun de combler l’espace qui reste. Ensemble, en valorisant la diversité religieuse, nous pouvons construire une cohésion pacifique.
C’est Mgr Louis ABBA DOUFANE qui ouvre dans l’après-midi le troisième panel en présentant les intervenants de l’après-midi:
– Pr. Gaston BOBONGAUD, CHRISTIANISME ET RELIGION TRADITIONNELLE. Il a d’entrée de jeu précisé son thème en fonction de sa réflexion: CHRISTIANISME ET RELIGIONS TERRITORIALES AFRICAINES. PHENOMENOLOGIES ET CONTRIBUTIONS LOCALES FACE AU DEFI DES DIFFERENCES ENTRE CHRISTIANISME ET ISLAM.
Il a introduit son exposé par la nécessité de parler de religions territoriales africaines et non plus de religions traditionnelles africaines, car toute religion a une tradition. Il a procédé par les phénoménologies (aspects essentiels des religions chrétiennes et territoriales africaines), les positions théoriques et pratiques de chacune d’elles pour terminer avec les contributions mutuelles du christianisme et des religions territoriales africaines face aux défis locaux. Le dialogue entre le christianisme et les religions traditionnelles africaines est à inventer.
– Ab. Alexis GAZAWA, LA PLACE DE LA RELIGION TRADITIONNELLE DANS LE DIALOGUE INTERRELIGIEUX
Longtemps marginalisée face aux religions apportées de l’extérieur, les RTA (Religions Territoriales/Traditionnelles) n’ont pas été traitée avec considération. Il n’y a pas eu dans le passé des plateformes de partage. Ce manquement de jugement est depuis quelques décennies corrigé. Il est aujourd’hui inéluctable la présence des RTA dans ce dialogue. Il a conclu sur le fait que La place de la Religions Traditionnelles Africaines est désormais reconnue. Il est temps de passer à l’action de renforcer la coopération entre les religions pour promouvoir la justice, la paix et l’entente entre les peuples.
-Pr MOUCHILI, L’HUMANISME UNIVERSEL A l’EPREUVE DE LA DIFFERENCE ENTTRE L’ISLAM ET CHRISTIANISME
Il a articulé son intervention autour de trois questions: Pourquoi le dialogue ? (Le monde dans lequel nous vivons est peuplé par une diversité de personnes liées à de différentes cultures), Comment le dialogue ? (Prendre conscience des différences et comprendre l’incapacité à faire face seul aux multiples défis), Quel dialogue ? (Un dialogue qui va nous amener à une réalité supra-religieuse. Créer une dimension qui dépasse nos religions : l’humanité.) Il a conclu en soulignant que notre humanité est universelle et les différences de religions n’effacent pas cette vertu naturelle. Il s’agit de travailler pour la vie et les vivants que nous sommes. En nous mettant en synergie pour le développement, le débat religieux deviant subsidiaire.
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