« L’espérance dans la vie religieuse ne déçoit jamais » : la Province ecclésiastique de Garoua clôture son jubilé dans la ferveur et la gratitude

À Garoua, la clôture du jubilé des religieux et religieuses de la Province ecclésiastique a été marquée, ce vendredi 05 décembre, par une journée intense de prière, de réflexion et de témoignages vibrants. Portés par le thème lumineux de l’espérance, les consacrés ont rappelé que, malgré les défis du monde actuel, la vie religieuse demeure un signe indéfectible de confiance en Dieu et de paix pour l’humanité.

Dès 6h30, la cour du centre Jean-Paul II s’est emplie d’un murmure serein : celui des voix unies pour les Laudes et l’Eucharistie. Cette première célébration, empreinte de gratitude, a donné le ton d’une journée de clôture profondément spirituelle, où la joie du jubilé se mêlait à la mémoire reconnaissante des générations de consacrés ayant semé la foi dans la région du Nord Cameroun.

Après un petit déjeuner convivial à 7h30, les participants ont convergé vers la salle de conférence pour un temps fort de la matinée. À 9h, la conférence intitulée « Pèlerins d’espérance sur le chemin de la paix, avec Marie et comme elle » a nourri la réflexion : l’orateur a rappelé que l’espérance chrétienne n’est ni naïve ni passive, mais une force active qui transforme les cœurs et les communautés. À l’exemple de Marie, les religieux et religieuses sont appelés à devenir, dans un monde blessé, des artisans de paix et des témoins infatigables de la fidélité de Dieu.

À midi, un déjeuner fraternel a permis aux participants d’échanger, de partager leurs expériences et d’approfondir les liens entre les différentes congrégations présentes.
La dimension pénitentielle et méditative de la journée a repris de plus belle à 15h, avec un Chemin de Croix suivi de l’Adoration et des Vêpres. Ce triple moment de prière a constitué l’un des sommets spirituels du jubilé : un retour à la source, un silence habité, un abandon confiant. Pour beaucoup, c’était l’occasion de redire leur « oui » à Dieu, même après de longues années de vie consacrée.
Comme l’a souligné une religieuse : « Nous portons beaucoup de fardeaux, mais l’espérance, elle, ne déçoit jamais. C’est elle qui nous tient debout. »

À 17h30, les participants ont regagné le Centre Saint Jean-Paul II dans une ambiance recueillie mais joyeuse, avant de partager un dîner chaleureux à 19h00.

La soirée du jubilé s’est refermée à 20h par un moment particulièrement émouvant : la présentation de l’histoire des congrégations présentes dans la Province ecclésiastique de Garoua. Le documentaire a retracé les charismes, les missions, les racines et les grandes étapes de leur implantation dans le Nord Cameroun. Un récit collectif qui a révélé les combats, les fidélités et surtout la force de l’espérance, ce fil invisible qui traverse toute histoire vocationnelle.
Certaines voix ont rappelé que, malgré les difficultés pastorales, sociales ou sécuritaires, les religieux n’ont jamais cessé de croire en la possibilité du bien. « Notre espérance chrétienne ne déçoit pas, car elle s’appuie sur Celui qui promet et qui accomplit », a affirmé un prêtre missionnaire, suscitant l’adhésion de toute l’assemblée.

L’émotion était palpable devant la diversité des charismes, la beauté des œuvres réalisées, mais surtout la conviction partagée que l’avenir de la vie religieuse repose sur cette espérance ferme et joyeuse qui inspire et renouvelle.

Dans un climat de paix intérieure, la journée s’est achevée comme un chant d’action de grâce. Une page se tourne, mais l’espérance demeure vivante, fidèle et inébranlable.

Père Gilbert VANDI,OMI