Pour les missionnaires oblats de Marie Immaculée de la province du Cameroun prendre soin de l’oblat, c’est prolonger la mission et assurer l’avenir de l’Eglise.
La réalité de la mission dans notre province invite les missionnaires oblats de Marie Immaculée à faire la promotion de la santé et à donner les moyens qu’il faut pour prendre soin de la santé et éviter les
maladies. Prendre soin de la santé devient un besoin de la mission dans la province et dans le monde oblat. Dans les communautés oblates, la santé du missionnaire est souvent reléguée au second plan. Beaucoup de nos confrères se donnent sans compter pour la mission et l’évangélisation s’oubliant eux-mêmes, au risque de se détériorer physiquement et spirituellement. Mais, peut-on réellement annoncer la Bonne Nouvelle avec un corps épuisé, un esprit fatigué ou une maladie ignorée ? Face à cette réalité, prendre soin de la santé n’est pas un luxe, mais une nécessité ; et c’est un acte spirituel. Le corps du missionnaire est le lieu même où Dieu agit et il l’utilise pour l’annonce de la Parole de Dieu. Le Christ lui-même a connu la fatigue, la douleur ; et par conséquent a eu besoin du repos. La prise en charge ne relève pas seulement de l’individu, mais elle est une responsabilité communautaire, congrégationnelle et ecclésiale.
Être attentif au confrère permet de l’encourager à se faire consulter, à organiser son temps de repos. Cela fait partie de la charité fraternelle. Aujourd’hui, plus que jamais, les oblats sont appelés à vivre leur mission dans un équilibre entre don de soi et respect de soi. La prévention, l’écoute, le soin du corps et de l’esprit sont des chemins concrets pour que la mission reste féconde pour la congrégation et pour l’Eglise. Car prendre soin de son corps, n’éloigne pas l’oblat de sa vocation missionnaire ; mais plutôt le
rend humain, efficace, propre et plus fort pour la mission et l’évangélisation des pauvres
aux multiples visages.
Père Gilbert VANDI, Omi
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