C’est dans une atmosphère empreinte d’émotion et de recueillement que le village de Tokou, dans le diocèse de Yagoua, a accueilli ce samedi 4 octobre 2025 une foule venue de divers horizons pour accompagner à sa dernière demeure DANABA Nathalie la grande sœur du père Faba Serge Olivier. Entre chant en langue Massa, prières chrétiennes et hommages sincères, l’enterrement s’est transformé en un vibrant témoignage d’unité, de foi et de mémoire familiale.
Une cérémonie empreinte de dignité et de ferveur
Dès les premières heures de la matinée, Tokou, paisible localité nichée dans le diocèse de Yagoua, s’est réveillée au rythme des préparatifs funéraires. Parents, amis, fidèles et autorités locales ont convergé vers le domicile familial du père Faba Serge Olivier pour dire adieu à sa sœur aînée, figure respectée de la communauté, décédée après une vie marquée par la rigueur, la discrétion, le service et l’amour des siens. Sous un ciel légèrement voilé, la messe des obsèques a été célébrée avec une solennité toute particulière. Entouré de plusieurs confrères prêtres venus du diocèse et d’ailleurs, le père Faba Serge Olivier, visiblement ému mais digne, a tenu à rendre un hommage personnel : « Elle fut pour moi une femme de caractère et disait la vérité quelque soit la personne et l’autorité »
Une convergence de cultures et de croyances
La cérémonie a brillamment mêlé traditions locales et rites liturgiques catholiques, dans une harmonie exemplaire. Des danses traditionnelles ont précédé l’inhumation, ponctuées par les sonorités graves des tam-tams ancestraux. Des femmes en tenues des femmes catholiques, l’association des Guiziga, ont chanté les louanges de la défunte, saluant son rôle de matriarche et d’éducatrice. Au cimetière familial, l’ultime prière a été récitée dans un silence presque sacré. Le cercueil a été déposé en terre avec les derniers hommages. Les pleurs, mêlés aux chants d’adieu, ont résonné comme une dernière bénédiction.
Un moment de rassemblement et d’espérance
Au-delà de la peine, cette journée aura été un moment de communion et de solidarité. Plusieurs fidèles ont salué le courage du père Faba et la dignité avec laquelle sa famille a organisé les obsèques. « Ce n’était pas seulement un enterrement, c’était une leçon de vie, un rappel de nos racines et de la force du lien familial », a confié le père André Ngoulsia,omi. À Tokou, les souvenirs continueront de vivre à travers les gestes, les récits et les prières. Et si la douleur de la perte demeure, l’espérance chrétienne, elle, n’a jamais autant éclairé les cœurs.







Père Gilbert VANDI, Omi