Dans le diocèse de Ngaoundéré : la foi jeune d’un diocèse en mouvement

Entre ferveur, solidarité et quête d’avenir, la jeunesse catholique du diocèse de Ngaoundéré incarne un nouvel élan spirituel dans une région où l’espérance et l’avenir se conjugue au présent.

Dans le cœur du château d’eau du Cameroun, au sein du diocèse de Ngaoundéré, une jeunesse se lève. Portée par la foi et le désir de servir, elle redonne souffle et vitalité à la vie ecclésiale. Entre joie, défis et espérance, la pastorale des jeunes s’impose comme un moteur d’espérance pour l’avenir de toute la communauté.

Une jeunesse à l’écoute et au service à Ngaoundere

Au fil des années, la pastorale des jeunes du diocèse de Ngaoundéré s’est affirmée comme un espace privilégié d’expression, de partage, d’écoute et de croissance pour les nouvelles générations.
Dans les paroisses urbaines et rurales, les jeunes s’engagent avec enthousiasme dans l’animation liturgique, chorales, catéchèse, œuvres caritatives… autant d’occasions de se mettre au service de Dieu et des autres. Les grands rassemblements diocésains et les célébrations communautaires sont des temps forts où s’expriment la joie et la ferveur de la jeunesse. Chants, danses, témoignages et prières s’y mêlent dans une atmosphère de fraternité. L’aumônerie joue un rôle clé : elle organise la catéchèse, accompagne les groupes et veille à offrir un cadre solide d’épanouissement spirituel. « La jeunesse de Ngaoundéré n’est pas spectatrice : elle est actrice de la vie de l’Église », confie le père Valaim Ouin Gilbert, Omi avec fierté.

Des défis qui appellent à la solidarité dans le diocèse de Ngaoundere

Pourtant, derrière cette vitalité se cachent de réels défis. Beaucoup de jeunes, confrontés au chômage, la délinquance et à la pauvreté, expriment le besoin d’un accompagnement matériel et d’un soutien concret. Certains, découragés par la vie, s’éloignent peu à peu des activités ecclésiales. La géographie du diocèse rend également la tâche difficile : routes dégradées, distances importantes, manque de moyens de transport pour rejoindre les zones reculées du diocèse. À cela s’ajoute l’absence de ressources financières stables pour assurer le fonctionnement de l’aumônerie et les déplacements des responsables. Ces difficultés rappellent l’urgence d’un accompagnement global des jeunes : spirituel, humain, mais aussi socio-économique. « Les jeunes ont soif de Dieu, mais aussi d’opportunités qui leur permettent de vivre dignement leur foi », souligne l’aumônier diocésain.

L’espérance comme horizon à Ngaoundere

Malgré tout, la flamme demeure de plus belle. Les jeunes de Ngaoundéré rêvent d’une Église dynamique, accueillante et proche de leurs réalités. Leur idéal : grandir dans la foi chrétienne, s’épanouir humainement et réussir leur vie sans renier leurs valeurs chrétiennes. Pour les responsables diocésains, la priorité reste la formation de jeunes matures dans la foi, responsables et engagés dans la société. L’objectif est clair : bâtir une génération capable de rayonner du Christ dans tous les milieux de vie et assurer la relève. Cette vision s’incarne déjà dans de petites victoires : un groupe de jeunes qui redynamise sa paroisse, une chorale qui rassemble au-delà des frontières communautaires, ou encore une catéchèse qui forme les leaders de demain.

À Ngaoundere: Une Église qui croit en sa jeunesse

À Ngaoundéré, la jeunesse n’est pas seulement l’avenir de l’Église : elle en est le présent vivant.
Malgré les obstacles, elle continue d’avancer, guidée par la conviction que la foi peut transformer la vie et la société.« Nous croyons en la jeunesse. Elle est notre richesse et notre espérance », affirme le père Valaim Ouin Gilbert,Omi engagé dans l’aumônerie diocésaine. À travers son énergie, sa créativité et sa foi, la jeunesse du diocèse de Ngaoundéré donne au diocèse un visage d’espérance. Et si les routes sont encore longues et parfois cahoteuses, elles mènent toutes vers la même lumière : celle du Christ, source de toute joie.

Père Gilbert VANDI,Omi