Au cœur des Hautes Terres de Madagascar, Fianarantsoa devient, pour un temps, terre d’apprentissage, de mission et de formation pour les trois scolastiques de la province du Cameroun. Une formation interculturelle, académique, communautaire spirituelle et humaine qui dépasse les frontières.
Quand la province du Cameroun rencontre l’île du Madagascar
Ils sont trois, venus de la province du Cameroun(Cameroun, Tchad, Nigeria), à avoir posé leurs valises à Fianarantsoa la région de haute mahatsiatra pour leur formation post Noviciat. Accueillis au scolasticat Saint Eugène de Mazenod à mahamanina, les scolastiques ont rejoint leurs confrères malgaches pour ne formation à l’interculturalité ensemble. L’objectif c’est d’approfondir la dimension missionnaire de leur vocation, vivre une expérience communautaire internationale. “Être formé ailleurs, c’est aussi apprendre à se décentrer de soi, de chez soi, à écouter une autre Église, une autre culture et une autre réalité. Et cela forme le cœur autant que l’intelligence”, explique le Père Etienne Rasolo, Omi le supérieur du scolasticat.
Une formation enracinée et ouverte à d’autres réalités
Le programme de formation mêle temps académique, vie communautaire, et immersion pastorale et culturel. Nous avons l’inculturation de la foi et la spiritualité missionnaire contemporaine. La gestion communautaire et la communication interculturelle. Les enseignements sont assurés en français et en malgache, avec des apports en malgache et en français pour refléter la richesse linguistique.
Un terrain de vie et d’engagement pour les futurs missionnaires
Au-delà des salles de classe et de la communauté, la formation se vit aussi sur le terrain. Les scolastiques sont régulièrement envoyés dans les paroisses environnantes, pour animer des liturgies, rencontrer les jeunes menées par les communautés religieuses locales.
“Ce n’est pas une formation théorique. Ici, on apprend par la vie de la simplicité. La rencontre avec les communautés locales, souvent très modestes mais d’une foi remarquable, nous remet à notre juste place”, témoigne le frère Famou Paul, Omi originaire du Cameroun.
Un laboratoire de l’Église de demain
Cette expérience de formation à Fianarantsoa s’inscrit dans un cadre de faire le scolastique du Madagascar, un scolasticat international. Dans un monde en mutation, ces jeunes religieux se forment à devenir des passeurs de paix, des témoins enracinés mais ouverts à tous et à chacun, capables de dialoguer, de servir et d’unir sans distinction. “Les défis sont immenses : sécularisation, pauvreté… Mais notre réponse passe d’abord par des hommes bien formés, humbles, fraternels, et profondément connectés aux réalités du terrain”, souligne le Père Hissen, omi, formateur malgache.
Un nouveau souffle pour la délégation du Madagascar
Alors que la formation est en cours, une certitude émerge : cette étape malgache restera gravée dans le parcours vocationnel des scolastiques de la province du Cameroun. Au-delà de tout, c’est une formation du cœur, à la fois exigeante, rigoureuse et inspirante.”Nous repartirons transformés. Plus conscients de notre mission, plus enracinés dans notre foi, et plus solidaires”, conclut le frère Emmanuel Guissimon, Omi, le regard tourné vers l’avenir. Fianarantsoa n’aura été qu’une étape géographique seulement mais pour ces jeunes religieux oblats, elle marque une avancée décisive sur le chemin du sacerdoce.





Père Gilbert VANDI, Omi