Dans la petite communauté paroissiale du Christ bon pasteur de Garigombo, au cœur de la forêt de l’Est camerounais avec son climat humide, l’Église a vécu ce 15 août 2025 un moment de grâce et d’espérance : onze nourrissons ont été baptisés, ouvrant la porte de la foi à une nouvelle génération de croyants. Un événement simple, mais porteur d’un message profond pour la paroisse le bon pasteur et le diocèse de Yokadouma.
Une liturgie au goût de promesse
Ce vendredi 15 août matin, les cloches de la mission catholique de Garigombo ont résonné plus fort qu’à l’accoutumée en la solennité de l’Assomption de la Vierge Marie. La communauté paroissiale s’est réunie avec ferveur pour célébrer les baptêmes de 11 bébés, entourés de leurs parents, parrains, marraines, des fidèle, amies et proches. L’église modeste mais chaleureuse, s’est emplie de chants joyeux au rythme de la forêt et de larmes discrètes d’émotion.
La célébration a été présidée par le Père Serge Olivier Faba, Omi , curé de la paroisse, dans une ambiance à la fois solennelle et familiale. Il a rappelé le sens profond du sacrement de baptême : « Aujourd’hui, ces enfants sont plongés dans la vie du Christ. L’Église les accueille comme ses propres fils et filles bien-aimés. À vous, parents, marraines et parrains, revient désormais la mission de leur transmettre la foi car c’est sur votre foi qu’ils sont baptisés».
Une Église grandit malgré les défis
Dans cette région forestière enclavée, oubliée parfois marginaliser, où les défis socio-économiques sont notoires, chaque baptême est un acte de foi, un signe d’espérance et de résistance spirituelle. Les familles, venues parfois de plusieurs kilomètres à pied, témoignent de leur désir sincère d’inscrire leurs enfants dans la vie chrétienne pour leur salut. Plusieurs bébés issus de familles mixtes. Un véritable arc-en-ciel d’histoires et de parcours, tous réunis autour d’une même eau qui est celle du baptême, signe d’unité dans la foi catholique.
Le baptême : une porte ouverte sur l’avenir
Dans son homélie, le célébrant a insisté sur le rôle fondamental des familles dans l’accompagnement spirituel des enfants pour qu’ils grandissent dans la foi de leurs baptêmes: « Le baptême n’est pas un simple rite social, c’est un engagement ni au geste de verser de l’eau sur la tête des enfants et faire la fête. Il faudra prier avec eux, les amener à la messe, les aider à grandir en enfants de Dieu et être fiers ». Après l’onction, la remise des habits blancs, du cierge allumé symboles de la pureté et de la lumière du Christ et la joie a éclaté à la sortie de l’église avec un chant d’action de grâce à l’unisson. Les chants et danses traditionnelles ont accompagné la sortie des familles, dans une atmosphère de fraternité, de communion, de retrouvailles et de fête.
Un signe d’espérance pour la paroisse et le diocèse de Yokadouma
Dans un contexte missionnaire comme celui du diocèse de Yokadouma, chaque baptême est une victoire de la vie sur l’oubli, de la foi sur l’indifférence, une victoire de la croix sur la pratique traditionnelle. Ces 11 baptêmes viennent rappeler que l’Église est bien vivante ici, qu’elle grandit en silence, dans des lieux reculés, oublié mais habités par une foi vibrante et vivante. Alors que le monde semble parfois s’éloigner de Dieu, Garigombo envoie un message clair : l’Évangile est bien là, enraciné dans la terre, dans les cœurs, dans les us et coutumes et dans les bras de jeunes mères et pères qui confient leurs enfants à l’amour du Christ.
Le baptême des enfants : Une nouvelle génération de croyants en marche
En baptisant ces 11 bébés, la paroisse de Garigombo a écrit une nouvelle page de son histoire. Une page humble mais puissante, faite d’eau, de foi, et de promesse. Désormais, c’est aux parents, marraines, parrains, aux catéchistes, et à toute la communauté paroissiale d’accompagner ces enfants dans la découverte du Christ.
Père Gilbert VANDI, Omi