À la prison centrale de Ngaoundéré : Un souffle de compassion derrière les barreaux

Hier, la prison centrale de Ngaoundéré a vécu un moment rare d’unité et de solidarité. À l’issue d’une Sainte Messe célébrée au sein de l’établissement c’est-à-dire dans la cour de la prison, l’Association des Femmes Catholiques a offert un repas festif à 250 détenus. Une action qui allie foi, compassion et engagement concret.

Dans l’enceinte austère de la prison centrale de Ngaoundéré, une atmosphère singulière régnait ce dimanche. Dès les premières heures de la matinée, détenus et visiteurs ont convergé vers la cour du centre pénitentiaire, où était célébrée une Sainte Messe pleine de ferveur, marquant une étape importante dans l’accompagnement spirituel des personnes incarcérées.

L’initiative, portée par l’Association des Femmes Catholiques, allait bien au-delà du simple cadre religieux. Fidèles à leur mission d’entraide et de présence active auprès des plus vulnérables, ces femmes engagées ont tenu à manifester leur solidarité de manière concrète : en préparant et en partageant un véritable festin avec les prisonniers.

Au total, 250 personnes ont pu bénéficier de ce repas préparé avec soin et distribué dans la joie, la musique et la prière. Un geste simple en apparence, mais porteur d’un profond message : la dignité humaine ne s’éteint pas derrière les barreaux.« C’est un moment de grâce et d’humanité », confie une responsable de l’association. « Nous ne venons pas juger, mais rappeler que chacun, quelles que soient ses fautes, mérite attention et miséricorde. »

Dans les regards des détenus, souvent marqués par l’épreuve et la solitude, on lisait une émotion palpable. Pour eux, cette célébration suivie d’un repas n’était pas qu’un événement ponctuel : c’était une main tendue, un rappel qu’ils ne sont pas oubliés, ni par Dieu, ni par la société.

L’administration pénitentiaire a salué cette initiative, soulignant son impact positif sur le climat général du centre. Ce type d’action humanitaire et spirituelle contribue, selon les responsables, à favoriser la paix, la réinsertion et l’estime de soi parmi les détenus. Cette journée restera, pour beaucoup, gravée comme un rare instant d’espoir dans un quotidien souvent dur et austère. Un signe que même derrière les murs, la foi, la générosité et la solidarité peuvent encore ouvrir des horizons.

Père Gilbert VANDI, Omi