Au Scolasticat International des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée à Nkolbisson, Yaoundé, la journée du 28 octobre 2025 a pris des allures de pèlerinage intérieur. Dans une atmosphère de recueillement et de fraternité, les jeunes missionnaires ont clôturé le Mois du Rosaire en confiant à la Vierge Marie la vie de leur congrégation, la paix du Cameroun et le repos de l’âme du diacre Thaiwe Pacôme Nestor.
Un moment de foi partagée à Yves-Plumey
Le soleil couchant enveloppait la cour du scolasticat d’une lumière dorée lorsque les cloches ont annoncé le début de la prière.
Rassemblés à la grotte mariale du scolasticat, les scolastiques, leurs formateurs se sont unis pour méditer les mystères glorieux du Rosaire. Cette clôture du Mois du Rosaire, riche en ferveur, a été l’occasion d’unir la communauté dans une même prière : celle d’un engagement renouvelé à suivre le Christ à l’exemple de Marie. « Avec chaque Je vous salue Marie, nous déposons au cœur de Dieu nos espérances et nos peines », a confié l’un des formateurs, exprimant la profondeur de ce moment communautaire.
Marie, Mère de la mission et gardienne de la paix
Durant la prière, plusieurs intentions ont été portées avec insistance. La communauté a d’abord confié au Seigneur, par l’intercession de la Vierge Marie, la future assemblée provinciale des Oblats de la province du Cameroun, appelée à définir de nouveaux axes de mission et de gouvernance pour les années à venir. Mais au-delà des frontières de la congrégation, les Oblats ont tourné leur regard vers la nation camerounaise, en proie à des tensions post-électorales.
« Nous avons remis notre pays à Marie, Reine de la Paix, afin qu’elle inspire aux dirigeants la sagesse et aux citoyens le pardon », a déclaré le Père Nani Pierre Raymond, supérieur du scolasticat. Enfin, la prière s’est teintée d’émotion lorsque la communauté a invoqué le repos éternel du diacre Pacôme THAIWE, omi, rappelé récemment à Dieu. Un moment de silence, empreint de respect et de fraternité, a ponctué cette intention, rappelant le lien indéfectible qui unit les Oblats dans la vie comme dans la mort.
Une spiritualité simple, profonde et universelle
Au cœur de cette célébration, la communauté a redécouvert la force du Rosaire : une prière humble, mais d’une puissance universelle.
Pour les jeunes missionnaires en formation, ce mois d’octobre marial a été un chemin de croissance spirituelle et de discernement vocationnel. Le Supérieur, a souligné dans son mot de clôture : « Le Rosaire est une école de foi et de patience. Il nous apprend à voir le monde avec les yeux de Marie, à écouter Dieu dans le silence et à aimer sans mesure. »
Ces paroles ont trouvé un écho particulier dans les cœurs d’une génération appelée à servir un monde en quête de repères et de paix.
Une mission portée par la prière
Pour les Missionnaires Oblats de Marie Immaculée, la prière du Rosaire n’est pas un rituel isolé, mais une source d’énergie missionnaire.
Nés pour évangéliser les pauvres aux multiples visages, les Oblats trouvent en Marie Immaculée leur modèle de disponibilité et de confiance absolue en Dieu. À Nkolbisson, cette dimension mariale se vit au quotidien : dans les offices, la vie communautaire, académique mais aussi dans le service pastoral des jeunes scolastiques. « C’est en priant ensemble que nous apprenons à aimer ensemble », confie le frère Joël. « Marie nous apprend à transformer nos inquiétudes en espérance active. »
Une lumière pour l’Église et le monde
Alors que la prière s’achevait, les cierges allumés illuminaient la grotte mariale d’une douce clarté. Le refrain final “Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous” a retenti comme un chant d’espérance. Dans le silence de la nuit naissante, chacun est reparti apaisé, fortifié et confiant dans la mission à venir. À travers ce moment de prière, le Scolasticat International des Oblats de Marie Immaculée de Nkolbisson rappelle une vérité simple mais essentielle : la mission commence toujours à genoux, dans la prière, là où l’homme rencontre Dieu sous le regard de Marie.
Père Gilbert VANDI,Omi