Au cœur des montagnes de Mindanao aux Philippines, loin du tumulte moderne de Manila, le frère Franc Pagore, missionnaire oblat de Marie Immaculée, a vécu deux mois de stage pastorale intense auprès des peuples indigènes de Kulaman. Entre sentiers escarpés, climat tropical, prière partagée, reboisement et repas fraternels, il témoigne d’une expérience marquée par la simplicité, la communion et la joie de l’Évangile.
Kulaman, une mission au goût d’humanité : le frère Franc Pagore auprès des peuples indigènes de Mindanao
De début juin à fin juillet, c’est sur les hauteurs verdoyantes de Kulaman, dans l’île de Mindanao aux Philippines, que le frère Franc Pagore, missionnaire oblat de Marie Immaculée originaire du Cameroun, a vécu un stage pastoral hors du commun qui réjouit le cœur. Une expérience immersive au cœur des communautés indigènes, appelées ici les IP (Indigenous Peoples), qui a laissé une empreinte profonde dans son parcours missionnaire.
Un accueil chaleureux par les peuples indigènes
Accueilli dans une région difficile d’accès, où les routes sont sinueuses et la modernité absente, le jeune frère s’est rapidement senti accueilli « chez lui », grâce à l’accueil chaleureux des habitants et au soutien fraternel de ses confrères oblats présent surplace.« Le chemin pour arriver jusqu’à eux n’était pas simple, mais quelle récompense une fois sur place ! Le sourire du peuple de Dieu valait tous les efforts. » confie-t-il les yeux brillants.
Une immersion chez les peuples indigènes
Pendant deux mois, le frère Franc a participé à diverses activités pastorales : reboisement, animations ludiques avec les enfants et les jeunes (jeux, basketball), enseignement des sacramentaux, prières communautaires, visites aux familles et partages de repas traditionnels. Ces moments simples extérieurements, mais profonds, ont permis de tisser des liens fraternels sincères avec les communautés locales. « Le peuple indigène m’a accueillis avec une joie contagieuse. Leur vie est sobre, sans excès ni superflu, mais leur générosité et leur foi sont immenses. » souligne-t-il avec émotion sur le visage.
Vivre dans la simplicité des peuples indigènes
Au-delà des activités, ce stage fut une véritable immersion humaine et spirituelle, faite d’écoute, de sourire, de partage et de présence. Le frère Franc a pu retrouver certaines anciennes connaissances, renforçant ainsi les liens entre les missionnaires oblats de Marie Immaculée et les communautés visitées. Mais tout n’a pas été simple. Les difficultés logistiques, notamment l’accès au village, ont mis les corps à l’épreuve. Pourtant, ces épreuves n’ont fait que souligner la richesse de la mission vécue. « On sent parfois la fatigue physique, mais l’accueil du peuple, leur foi vivante, leur simplicité… tout cela vous ressource et vous redonne force. » martel t’il.
Un chez-soi retrouvé chez les peuples indigènes
Et comme pour rappeler ses racines africaines surtout camerounaises, le frère Franc conclut son séjour sur une note savoureuse et fraternelle : un repas traditionnel partagé « autour d’une même assiette, sans fourchettes ni couteaux ». Un retour à l’essentiel, où la communion passe par les gestes simples de la vie. Alors que s’achève cette étape pastorale, le jeune oblat repart le cœur rempli : des visages, des prières, des gestes d’humanité gravés dans sa mémoire. Une mission qui rappelle que l’Évangile se vit avant tout dans la proximité, la fraternité, et le respect des cultures.






Père Gilbert VANDI, Omi