Jamais la cour de la cathédrale Sainte-Thérèse de l’Enfant-Jésus de Garoua n’avait offert un tel spectacle : une mer de religieux et religieuses vêtu avec l’habit de la congrégation venus des quatre diocèses du Nord: Garoua, Maroua-Mokolo, Yagoua et Ngaoundéré. Différents charismes, différentes spiritualités, mais un unique cœur battant : celui d’hommes et de femmes qui ont tout quitté parce qu’ils ont aimé le Christ, et qui ne cessent de Le faire aimer avec simplicité, accueil, humilité et persévérance. Une clôture jubilaires haute en couleurs, en ferveur et en gratitude.
Garoua, cathédrale Sainte-Thérèse de l’Enfant-Jésus
Dès l’aube, on sentait que la journée serait mémorable. À 6h30, les Laudes ont rassemblé les consacrés pour un dernier élan de prière avant le grand rendez-vous. Un petit déjeuner fraternel, servi à 7h00, a permis aux différentes congrégations de se retrouver dans une ambiance simple et chaleureuse.
Mais c’est à 9h00, lorsque les cloches de la cathédrale ont retenti avec force, que le moment tant attendu a pris toute son ampleur. La procession d’entrée a traversé une cour littéralement bondée : frères, sœurs, prêtres, novices, missionnaires… tous rassemblés pour célébrer la messe pontificale de clôture du jubilé provincial de la vie consacrée.
Une homélie forte : « Soyez fiers de votre vocation »
Présidant la célébration, Mgr Bruno Ateba Edo, évêque de Maroua-Mokolo, a livré une homélie dense et profondément inspirante.
Il a invité les jubilaires et l’ensemble des consacrés à être « fiers de leur vocation » et à « rendre grâce pour le don inestimable de la vie consacrée dans l’Église et dans le monde ». Avec conviction, il a rappelé que la mission religieuse se vit dans la discrétion et la fidélité, mais qu’elle demeure un signe puissant d’espérance pour les communautés.
Une diversité de charismes en harmonie
Dans la cour comme dans la nef, on percevait la richesse des spiritualités : éducateurs, soignants, missionnaires, formateurs, contemplatifs… Tous portaient l’empreinte de leur charisme propre, mais tous avançaient dans la même direction : servir Dieu et l’humanité.
Un religieux confiait à la fin de la messe :
« Nous venons d’horizons différents, mais une seule chose nous unit : aimer le Christ et Le faire aimer, avec ce que nous sommes et ce que nous avons. » une parole simple, mais qui résumait toute la profondeur du jubilé.
Fraternité et action de grâce
Après la célébration, les participants ont rejoint le Centre Spirituel et Pastoral Saint Jean-Paul II de Garoua pour un déjeuner convivial suivi d’un cocktail marqué par les échanges, les sourires et la gratitude. Ce dernier acte du rassemblement a mis le sceau de la fraternité sur deux jours d’intenses célébrations.
Un jubilé qui continue d’inspirer
Au moment de la dispersion, plusieurs religieux exprimaient le même souhait : que la grâce reçue ne reste pas un souvenir, mais devienne une lumière pour chaque jour.
« Puissent ces moments de prière, de réflexion et de communion continuer d’inspirer nos actes de foi au quotidien », pouvait-on entendre dans les conversations.
Ainsi s’achève le jubilé de la vie consacrée dans la Province ecclésiastique de Garoua : un temps de grâce partagé, une profession de foi collective et un témoignage lumineux de l’amour du Christ qui continue de transformer les vies.
Père Gilbert VANDI,OMI
