L’Eglise universelle, par la voix du concile Vatican II en a donné des directives claires à l’
Eglise en pays de mission « … Jouir de leurs ressources propres et d’une certaine maturité…, il faut que pourvue de leur hiérarchie propre unie à un peuple fidèle et disposant des moyens accordés à leur génie, nécessaires pour mener une vie pleinement chrétienne, elle (Eglises particulières) contribuent au bien de toute l’Eglise»(Ad Gentes, n°6).
« Une communauté chrétienne doit dès le début être constituée de telle manière qu’elle
puisse, dans la mesure du possible pouvoir elle-même à ses biens ». (Ad. Gentes, no.15).
C’est fort de cette réalité que la paroisse saints Tite et Timothée (Tchad-Guélo) se bat pour trouver des moyens dont elle a besoin pour son fonctionnement et son développement.
En effet, la vitalité de cette paroisse vient de son capital humain, dynamique ; une Paroisse avec ses 34 communautés reparties en 12 secteurs paroissiaux. Par des nombreuses sessions et formations sur « la prise en charge matérielle de l’Eglise par ses propres fidèles », une prise en charge relative, les fidèles semblent assez bien comprendre les enjeux de leur épanouissement. Et, voici que la lutte est engagée pour lutter contre les pesanteurs de l’histoire interne de notre évangélisation.
Peuple paysan (agriculteur), mais aussi pasteur, il ne peut donner que ce qu’il a. En plus du denier de culte, du casuel et la contribution combien louable des catéchumènes, il y a les offrandes en nature, résultat de la récolte : le mil, les haricots, les arachides, le riz, les concombres et autres produits de champ. Conscients que c’est Dieu qui a permis la croissance de graines bénies au cours des messes célébrées peu avant les semailles, les mêmes fidèles, en signe de reconnaissance, reviennent chacun avec sa ‘gerbe’ pour offrir les travaux de leurs mains.
Il faut noter par ailleurs qu’après ce qu’on a l’habitude d’appeler ici « fête de récoltes », les produits sont stockés et vendus. Avec cet argent, il y a un dortoir de 100 lits en construction dont le coût s’élève à ce jour à plus au moins 6 millions de Francs CFA. C’est un travail de fournis où de la plus petite à la plus grande fourmi, de la plus mince à la plus grasse, chacune apporte sa petite quantité de terre pour la construction de la termitière.
Les résistances ne manquent pas, mais le train a entamé sa marche, espérant un avenir meilleur à la paroisse saints Tite et Timothée de Guélo.
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