Le Frère Balga François, dit un “oui” perpétuel loin du Cameroun, mais plus proche que jamais de Dieu

Alors que beaucoup des jeunes hommes de son âge rêvent de stabilité près des leurs, lui a fait le choix du don total, loin de ses racines, porté par la foi et l’espérance. À Manille, aux Philippines, le Frère Balga François, originaire du Cameroun, a prononcé ses vœux perpétuels dans la congrégation des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée. Un engagement total à vie, universel et missionnaire témoin d’une Église sans frontières. Il aurait pu prononcer ses vœux au cœur des plaines du Nord à Garoua, entouré de sa famille et de ses racines camerounaises. Mais c’est à des milliers de kilomètres de là, aux Philippines, que le Frère Balga François a scellé son engagement à vie dans la congrégation des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée. Un “oui” définitif, prononcé dans un pays étranger, mais avec un cœur plus universel que jamais à cause du royaume.

Une célébration eucharistique empreinte de simplicité et de solennité

La cérémonie s’est tenue dans une atmosphère à la fois sobre, simple et profonde, à l’image de la vocation religieuse oblate elle-même. Dans la chapelle de la maison de formation oblate à Manille, le Frère Balga François s’est avancé, revêtu de sa soutane noire et ceinture de chasteté aux reins, entouré de ses confrères, de ses formateurs et de quelques fidèles. Au moment des vœux perpétuels c’est-à-dire en prononçant les vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance, l’émotion a saisi le profès perpétuel et l’assemblée. Loin de son Cameroun natal, le frère a témoigné d’un engagement radical sans frontières, rappelant que l’appel de Dieu traverse les cultures, les pays, les continents et les langues. “Je me donne à Dieu pour toujours, dans la grande famille oblate, pour servir les pauvres aux multiples visages et partout où l’Église m’envoie,” a-t-il déclaré, la voix grave remplie de gravité et de paix.

Une vocation missionnaire née en Afrique, mûrie en Asie

Originaire du Cameroun, le Frère Balga François a franchi les étapes de formation au sein de la congrégation des missionnaires oblats de Marie Immaculée avec détermination et ferveur. C’est dans le cadre de son parcours de formation religieuse et académique qu’il a été envoyé aux Philippines, une terre à forte présence des missionnaires oblats de Marie Immaculée, connue pour ses défis sociaux, culturels et pastoraux. C’est là qu’il a poursuivi sa formation, plongé dans une culture différente, apprenant à incarner le charisme oblat dans un autre contexte avec une réalité différente : l’étude et l’intégration. Sa demande de prononcer ses vœux perpétuels dans ce pays n’est pas qu’un choix logistique : c’est un signe d’universalité de l’Eglise missionnaire. Une manière de dire que la mission oblate, à l’image de l’Évangile, ne connaît pas de frontières des peuples et des cultures.

Le Cameroun à cœur, les Philippines en mission

Même à l’autre bout du monde, le Frère Balga François n’a jamais oublié ses racines. Dans son témoignage après la célébration eucharistique, il a évoqué sa famille, ses amis, ses premiers pas dans la foi au Cameroun, et ceux qui l’ont accompagné dans sa vocation. “Je suis né camerounais, mais aujourd’hui, je me sens aussi un peu philippin. C’est ça, être un missionnaire oblat de Marie Immaculée : appartenir à Dieu, et se faire proche des pauvres aux multiples visages.” Ce témoignage résonne comme une réponse claire à l’appel de saint Eugène de Mazenod, qui voulait des hommes “capables de tout laisser pour aller partout où la mission les appelle.”

Les vœux perpétuels pour une Église jeune, missionnaire et vivante

La prononciation des vœux perpétuels du Frère Balga François dans la congrégation des missionnaires oblats de Marie Immaculée est bien plus qu’un événement personnel : c’est un signe fort pour la congrégation et pour l’Église. À l’heure où les vocations religieuses peinent à émerger dans certaines congrégations diocèses et régions du monde, voir un jeune africain s’engager pleinement, loin de chez lui, redonne foi en la vitalité de la mission. Loin d’être un acte isolé, ce geste s’inscrit dans une dynamique de communion entre les Églises locales, un pont entre l’Afrique et l’Asie, et une preuve que l’Évangile continue d’inspirer des vies entières et le Seigneur continue d’appeler encore à sa suite.

Un “oui” sans frontières

Dans la chaleur tropicale des Philippines, le Frère Balga François a dit “oui” à Dieu, pour toujours sans arrière pensée. Un “oui” qui transcende les kilomètres, les frontières humaines, les pays, les différences culturelles et des langues. Un “oui” qui parle à tous et à chacun : que l’on soit en Afrique, en Asie, ou ailleurs, la mission continue toujours portée par des cœurs généreux, des vocations solides et des engagements qui ne connaissent ni limites, ni retour en arrière mais un don total de soi à Dieu qui appel à sa suite.

Père Gilbert VANDI, Omi