Un jour viendra où quelqu’un n’attend plus… peut-être à l’aube

À la veille du grand « oui solennel et définitif» : Figuil vibre au rythme d’allégresse, de doute et de gratitude des futurs profès perpétuels. Figuil, l’air est chargé d’espérance et de ferveur. À la veille de leur engagement définitif, les futurs profès perpétuels laissent éclater une joie profonde, fruit d’un long cheminement spirituel après la retraite immédiate. Entre préparatifs solennels, prières et témoignages émouvants, la congrégation des missionnaires oblats de Marie Immaculée se prépare à accueillir ces nouveaux témoins de la fidélité à Dieu.

Figuil, au rythme de la joie perpétuel

Figuil, petite localité nichée au nord du Cameroun, est en effervescence. Dans l’enceinte paisible du sanctuaire marial de Figuil, des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée, le silence habituel cède la place à une animation toute particulière et unique. Demain dimanche, onze jeunes religieux s’apprêtent à prononcer leurs vœux perpétuels, marquant ainsi leur incardination définitif dans la congrégation des missionnaires oblats de Marie Immaculée .

Sous un ciel bleu à peine voilé avec les nuages et le pluies de septembre, les futurs profès perpétuels répètent les chants, ajustent les derniers détails de la liturgie et accueillent les proches venus de loin pour partager ce moment de grâce. Mais au-delà des préparatifs, ce qui frappe le plus, c’est l’atmosphère de joie sereine qui règne parmi eux. « C’est une joie intérieure, profonde, celle qui vient de Dieu », confie frère Emmanuel, le regard lumineux. « J’ai longtemps marché, parfois dans le doute, souvent dans la prière. Aujourd’hui, je suis en paix. »

A la veille du grand oui définitif

Les journées précédant la profession sont rythmées par des temps de silence, de confession et de silence. Un climat de recueillement enveloppe la maison, sans pour autant éteindre l’élan de joie qui anime les cœurs.« Ce n’est pas une fin, mais un commencement », ajoute le père Jean-Paul Sukari, en mission à Figuil. « Leur “oui” perpétuel est une semence d’espérance pour toute la province et l’Église. »

Les anciens les rassurent!

Autour d’eux, les aînés dans l’oblation perpétuelet membres de la province du Cameroun et d’ailleurs accompagnent ces jeunes dans cette étape décisive. Tous reconnaissent en eux une force tranquille, fruit d’un discernement long et mûri avec foi et exigence. Père Vincent Okuma, Omi , prédicateur de la retraite, résume bien l’enjeu du moment : « En ces temps incertains, voir des jeunes s’engager à vie pour le service de Dieu et de leurs frères est un témoignage bouleversant. Leur joie est contagieuse et nous redonne confiance en la vocation. »

Au seuil du oui dans la congrégation

Alors que le soleil se couche sur Figuil, les loches du sanctuaire sonnent pour la dernière prière de la procession des bougies au sanctuaire et la prière communautaire avant la grande célébration. Le silence revient peu à peu, habité d’une joie discrète mais réelle. Celle qui jaillit du don total de soi. Celle d’un amour offert sans retour pour le Christ en vue du royaume. Demain, ces jeunes diront « oui perpétuel» pour toujours. Mais déjà aujourd’hui, leur joie est une prédication vivante de l’église de demain.

Père Gilbert VANDI, OMI