À Mahanoro dans l’île du Madagascar, le frère Guissimon pepkisam, touche les cœurs et repart transformé

Après huit mois de stage pastoral à la paroisse Notre de l’Assomption de Mahanoro, sur la côte Est de Madagascar, le frère Guissimon s’apprête à quitter cette terre d’accueil qui l’a profondément marqué. Entre défis missionnaires, immersion culturelle et engagement, ce temps de stage s’achève avec émotion, gratitude et espérance.

Mahanoro, une mission au goût d’aventure et de foi.

Arrivé à Mahanoro il y a plusieurs mois dans le cadre de sa formation religieuse, le frère Guissimon n’imaginait pas à quel point cette étape allait transformer sa manière de voir et de vivre la mission. Située entre mer, canal de pangalan, l’arbre de voyageur, et forêt tropicale, la ville de Mahanoro, souvent oubliée des grands circuits de la grande île, s’est révélée être un véritable laboratoire de la foi.”Je suis venu avec beaucoup d’attentes. Je repars avec bien plus que ce que j’espérais : des visages, des histoires, des amies,des leçons de vie”, confie-t-il, le regard chargé d’émotion et tout brillant.

A mahanoro, vivre au rythme de la population locale

Au quotidien, le stagiaire a partagé la vie des habitants : rencontres, animation liturgique, visite, accompagnement des jeunes, et soutien aux activités paroissiales. Il a appris à composer avec les réalités locales : routes impraticables, climats capricieux, pas de réseau, manque de ressources… mais surtout, il a découvert un peuple profondément croyant, simple, et généreux.”À Mahanoro, on apprend à se dépouiller du superflu pour aller à l’essentiel : la présence, l’écoute, la simplicité, le service”, résume-t-il.

Une Église vivante à mahanoro malgré les défis

Ce stage a été l’occasion de mieux comprendre la réalité de l’Église locale. La paroisse notre Dame de l’Assomption de Mahanoro, vaste et dynamique, s’appuie sur un réseau de catéchistes et d’animateurs des communautés engagés, souvent à des vingtaines de kilomètres du centre.”Ce qui m’a frappé, c’est la foi des petites communautés, parfois privées de prêtre pendant des mois, mais qui continuent à prier, à se rassembler, à espérer”, raconte le stagiaire.

Une expérience unique qui marque pour la vie

Alors que l’heure du départ approche, les adieux s’annoncent émouvants et douleurs. Une messe d’action de grâce est prévue, avec la participation des fidèles venus de différents secteurs et petites communautés de la paroisse. Le stagiaire, quant à lui, repart enrichi, fort intérieurement bousculé, mais confirmé dans sa vocation à la suite du Christ.”Je n’oublierai jamais Mahanoro. Ce lieu m’a appris ce qu’est la mission : aller vers l’autre, s’oublier un peu, aimer beaucoup, et faire confiance à Dieu.” De Mahanoro, il repart les pieds boueux mais le cœur en feu. là où l’on sert humblement, là où l’on aime sans compter c’est à Mahanoro.

Père Gilbert VANDI, Omi