Livre d’Esther 4,17 ; Ps 137(138) ; Mt 7, 7-12
Les lectures d’aujourd’hui( mercredi de la première du temps de carême ) nous invitent à une confiance inébranlable dans le Christ, mais nous hésitons souvent. Le doute s’installe et nous amène à nous demander si Dieu écoute et répond réellement. Pourtant, Jésus nous rassure : « Demandez, et l’on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l’on vous ouvrira » (Matthieu 7,7). Ces paroles ne sont pas vaines : elles constituent une profonde invitation à la foi. Lorsque nous demandons, c’est parce que nous croyons que quelqu’un est prêt à donner. Lorsque nous cherchons, nous sommes convaincus que c’à quoi nous aspirons peut être trouvé. Lorsque nous frappons, nous avons l’assurance qu’une porte s’ouvrira. Dieu n’ignore pas nos prières ; Il est toujours à l’écoute, toujours présente et toujours prête à nous offrir ce qu’il y a de meilleur. En repensant à l’Évangile d’hier, nous avons été invités à rechercher le vrai signe : l’acceptation de la volonté de Dieu. Pourtant, dans les moments difficiles, de nombreux chrétiens se sentent abandonnés, comme si leur monde s’était effondré. Leur confiance en Dieu vacille sous le poids des épreuves. Il peut sembler que leurs prières restent sans réponse, qu’ils aient demandé, cherché et frappé en vain. Ces moments deviennent alors une mise à l’épreuve de la foi, pouvant conduire au doute et au découragement.
Cependant, même lorsque nous ne comprenons pas ce qui se passe dans notre vie, nous pouvons être sûrs que tout fait partie d’un plan plus vaste. La foi en Dieu n’élimine pas la souffrance, mais elle nous apprend la patience et la confiance. Elle nous rappelle que nous ne sommes jamais seuls et que Dieu sait toujours ce qui est le mieux pour nous. Nous en voyons un exemple frappant dans la première lecture d’aujourd’hui : la reine Esther, dans un moment de profonde angoisse, cherche refuge auprès de Dieu. Elle tombe à terre avec ses servantes et prie avec ferveur, plaçant toute son espérance en Lui. Sa prière exprime une dépendance totale envers Dieu. Dans une situation de vie ou de mort, elle invoque le Seigneur en disant : « Viens à mon aide, car je suis seule, et je n’ai pas d’autre défenseur que Toi, Seigneur. » Le Psaume fait écho à cette vérité : « De tout mon cœur, Seigneur, je te rends grâce, car tu as entendu les paroles de ma bouche. »
Pour conclure, rappelons-nous les paroles de Jésus à sainte Faustine Kowalska :
« La conversion, comme la persévérance, est une grâce de ma miséricorde. Que les âmes qui aspirent à la perfection adorent particulièrement ma miséricorde, car l’abondance de grâces que je leur accorde découle de ma miséricorde. Je souhaite que ces âmes se distinguent par une confiance illimitée en ma miséricorde. Je m’occupe moi-même de leur sanctification et leur fournis tout ce qui est nécessaire à leur sainteté. Les grâces de ma miséricorde sont attirées par un seul moyen : la confiance. Plus la confiance est grande, plus l’âme reçoit. Les âmes à la confiance sans bornes sont pour moi une grande joie, car je verse en elles tout le trésor de mes grâces. Je me réjouis quand elles demandent beaucoup, car mon désir est de donner beaucoup et de donner abondamment. En revanche, je suis attristé lorsque les âmes demandent peu et ferment leur cœur. »
(Diary, §1576 – Divine Mercy in My Soul ; trans. Apostolat de la Miséricorde divine ; Parole et Dialogue, 2002, p. 523)
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